
« J’ai commencé à prendre une contraception hormonale à la suite d’un contrôle gynécologique m’ayant découvert des kystes ovariens de 4 cm à l’âge de 16 ans. C’était une sorte de non-choix. Ces derniers me faisaient souffrir lors des sessions de sport au lycée et en particulier durant les temps de course à pied que j’affectionnais. C’est comme ça que j’ai pris la pilule (micro-dosée/ Mélodia) durant 11 ans!!! Une fois les kystes disparu, j’ai continué la pilule pour une question de confort. Je savais la fréquence de mes menstruations et ainsi j’avais l’impression de les contrôler et de ne pas avoir à me « prendre la tête avec ça » [Ce qui est paradoxal quand on sait que la pilule doit être prise tous les jours à heure fixe].
C’est fin 2016 que mon corps, tout comme ma tête m’ont crié d’arrêter la pilule. J’y avais déja pensé à plusieurs reprises depuis 2-3 ans, mais je n’arrivais pas à franchir le cap. Mon mari m’encourageait pourtant à arrêter et ne comprenait pas pourquoi je m’obstinais à la prendre alors qu’elle n’avait rien de bon pour ma santé et que, par ailleurs d’année en année je la détestais de plus en plus. Je détestais savoir que je venais donner à mon corps des hormones lui détraquant son équilibre et enlevant toute la notion de cycle naturel.
[Il y a différents types de pilule mais dans l’ensemble, ce petit cachet envoie des messages à notre hypophyse et plusieurs actions se produisent: épaississement de la glaire cervicale, blocage de l’ovulation, modification de l’endomètre. Certains effets secondaires apparaissent: prise de poids, baisse de la libido, acné etc.] Pour ma part, je détestais avoir des sautes d’humeur et être toujours susceptible. Je détestais encore plus avoir une faible libido alors que je n’étais qu’une jeune mariée (en 2013). Cette situation était dure pour moi et ne m’encourageait pas à être pleine d’assurance. La pilule censée avoir été créée pour la liberté de la femme ne me correspondait pas vraiment car j’y voyais une fausse liberté. J’étais prisonnière d’un minuscule cachet qui me faisait méconnaître mon corps. [Accessoirement mon portable venait chaque jour me rappeler par une alarme qu’il fallait que je prenne ma dose de « liberté »]. Aujourd’hui, je suis donc libérée et heureuse!
En Janvier 2017 je me suis intéressée à la symptothermie qui est une méthode naturelle qui vous permet de déterminer vos phases fertiles de vos phases infertiles. Pour ce faire, elle s’appuie sur plusieurs critères: température et ressenti interne, glaire cervicale, auto-palpation du col pour déterminer sa position. Deux critères suffissent à connaître vos phases. Ces critères doivent chaque jour être rentrés sur un cyclogramme qui vous permet d’avoir un schéma de vos phases fertiles et infertiles avec une précision en OR! Ainsi vous pouvez décider d’avoir des rapports protégés ou non durant les phases fertiles ou de vous abstenir (selon votre désir: enfant ou non). Le fait de noter chaque jour deux critères est également un inconvénient me direz vous. Et bien oui, mais cet inconvénient là, je veux bien qu’il devienne une habitude car il me permet de mieux me connaître. J’aime à dire que c’est un inconvénient intelligent! Avec l’arrêt de la pilule je me suis rendu compte que je ne connaissais pas mon corps et encore moins son fonctionnement. J’ai appri et j’apprends toujours à l’aprivoiser grace à la symptothermie. J’aime aussi la communication et le partage qu’elle apporte dans le couple. Chez nous la gestion des phases fertiles et infertiles se fait à deux. Attention, cela n’empêche pas les surprises! (je n’aime pas parler de « loupés »).
Caleb mon petit garçon de 8 mois est arrivés alors que je commençais à m’interesser à la symptothermie. C’est une magnifique surprise! C’est pour autant une méthode très sûre lorsque l’on tient compte d’au moins deux éléments.
J’ai longtemps associé la pilule à du confort et du bien être, ce qui a été sans doute le plus grand frein pour moi, tout mon corps était trompé par un minuscule cachet. Au delà d’être une méthode naturelle j’ai trouvé dans la symptothermie une source d’encouragement à connaître mon corps et de partage avec mon mari. Heureuse de pratiquer cette méthode aujourd’hui, j’encourage chaque femme à être à l’aise avec son corps et à connaître ses phases fertiles et infertiles pour pouvoir aborder la vie plus sereinement, dans le partage et la communication. La symptothermie en est pour moi la meilleure porte d’entrée. »
MandyFbd
28 ans